Offre de stage postdoctoral

Migration postglaciaire de l’érable à sucre : analyse conjointe des données paléoécologiques et génomiques

Résumé. Les changements climatiques, historiques ou contemporains, entraînent un réarrangement des patrons de la biodiversité à tous les niveaux, soit du gène au biome. La migration postglaciaire représente une des principales réponses des espèces face au dernier réchauffement climatique global associé au passage du maximum glaciaire vers le présent interglaciaire. De manière analogue, les espèces devraient étendre leur aire de répartition vers de plus hautes latitudes sous l’influence des changements globaux contemporains. On craint toutefois que la vélocité du réchauffement climatique ne dépasse la vitesse de migration des arbres. Dans le nord-est de l’Amérique du Nord, l’érable à sucre constitue l’espèce dominante de l’écotone entre la forêt tempérée et la forêt boréale. Or, cette zone de transition est actuellement soumise à un stress climatique croissant dont l’impact sur la dynamique et la composition forestières demeure incertain. Une meilleure connaissance des processus et des patrons biogéographiques menant à l’établissement de l’érable à sucre à sa limite nordique permettra de mieux anticiper les changements à venir à l’interface entre les biomes de la forêt tempérée et de la forêt boréale. Le projet vise à caractériser la migration postglaciaire de l’érable à sucre vers sa limite nordique sur la base des dernières données paléoécologiques et moléculaires disponibles. La migration postglaciaire sera inférée sur la base de diagrammes polliniques de plus de 100 lacs et tourbières, alors que l’historique des feux combinera les informations de plus de 40 sites. Les données de génotypage d’arbres contemporains (SSRs et SNPs) permettront de déterminer la structure génétique résultant de la colonisation postglaciaire. Cette intégration des données paléoécologiques et moléculaires permettra de proposer une chronologie de la colonisation postglaciaire par les différentes lignées génétiques d’érable à sucre, ce qui aidera à mieux comprendre l’effet du climat et des perturbations naturelles sur le potentiel d’expansion des différentes lignées génétiques à la limite nordique de cette espèce fondatrice.

Personne recherchée. Nous recherchons une personne motivée, détentrice d’un doctorat en sciences biologiques, en sciences de l’environnement, en sciences forestières ou en géographie et possédant des compétences dans l’une ou l’autre des disciplines suivantes : biogéographie, paléoécologie, génétique des populations, écologie terrestre, ou autre domaine connexe. La personne se joindra à une équipe de recherche dynamique et interdisciplinaire, au sein de laquelle elle aura l’occasion d’exploiter son plein potentiel afin de développer une vie scientifique riche et épanouissante. Nous reconnaissons que l’équité, la diversité et l’inclusion enrichissent le milieu de la recherche, améliorent la qualité, la pertinence ainsi que les retombées de la recherche et donnent la chance à toutes et à tous de saisir les occasions qui se présentent. Les membres de notre équipe oeuvrent donc à éliminer les obstacles qui touchent les groupes désignés, la discrimination et l’incivilité.

Date, durée, salaire. Le plus rapidement possible, contrat d’un an renouvelable, 60 000 CAD/an.

Pour manifester votre intérêt. Veuillez envoyer une lettre d’intérêt ainsi que votre CV à :

Guillaume de Lafontaine
Professeur titulaire
Chaire de recherche du Canada en biologie intégrative de la flore nordique
Département de biologie, chimie et géographie
Université du Québec à Rimouski
300 allées des Ursulines, Rimouski QC, G5L3A1, Canada
Téléphone : 1-418-723-1986 poste 1061
Courriel : guillaume_delafontaine@uqar.ca