Offre de projet de doctorat (PhD) en télédétection
Université de Sherbrooke – CÉGEP de Sherbrooke – Université de Moncton
Tourbières subarctiques : puits de carbone en réponse à la disparition du pergélisol?
Vous manquez d’énergie?
Vous détestez les moustiques?
Vous aimez garder les pieds au sec et les mains bien propres?
Bonne chance dans vos projets, mais vous n’êtes probablement PAS fait(e) pour celui-ci :
Une bourse doctorale de $ 35,000/an pour 3 ans (minimum) est disponible pour un(e) étudiant(e) motivé(e) par les tourbières nordiques, le travail de terrain et les analyses spatio-temporelles, le tout au sein d’une équipe interdisciplinaire. Tous les détails à la page suivante!
Contexte :
Écosystèmes mi-terrestres, mi-aquatiques, les tourbières sont très abondantes dans le Nord et jouent un rôle central dans la dynamique des cycles biogéochimiques (C, N, P), notamment par la ‘concurrence’ entre deux grands mécanismes: d’une part, l’accumulation ou séquestration graduelle et à long terme de matière organique (MO), et d’autre part, les émissions de gaz à effet de serre comme le dioxyde de carbone (CO2) et le méthane (CH4). La présence de pergélisol influence le fonctionnement des tourbières en contrôlant l’équilibre entre la quantité de carbone organique immobilisé dans les sols durant le gel, ou au contraire relargué vers les systèmes aquatiques et l’atmosphère lors du dégel. Or, le pergélisol dégèle; sa surface totale et son épaisseur sont en forte diminution, surtout près de la limite sud de sa zone de répartition. Parallèlement, avec le dégel on observe une forte reprise de l’accumulation de tourbe (donc de MO) dans les milieux humides subarctiques. Quel est donc le bilan net des tourbières nordiques face à la disparition du pergélisol en zone subarctique? Agissent-elles comme sources majeures de carbone (via leurs émissions de CO2 et CH4), amplifiant ainsi l’effet de serre en cours, ou représentent-elles plutôt des puits actifs (via l’accumulation de tourbe et le développement de la végétation), modérant le réchauffement?
Objectifs de recherche :
L’objectif général de cette thèse est de caractériser les différents stocks et flux de carbone organique au sein d’une tourbière du Nunavik, en mettant l’accent sur les processus saisonniers (été vs. hiver), afin d’estimer un bilan net (sources vs. puits). Plus spécifiquement, il s’agira de documenter :
- l’accumulation et/ou la décomposition de biomasse chez différents groupes de mousses, d’herbes et d’arbustes typiques des tourbières nordiques;
- les concentrations en MO dissoute et particulaire dans les mares et ruisseaux à différents endroits dans la tourbière;
- les taux d’accumulation de MO dans les sédiments au fond des mares;
- les flux terrestres (sols) et aquatiques (mares) de CO2 et CH4.
Équipe et environnement de travail :
L’étudiant(e) réalisera sa thèse sous la supervision d’un trio de professeur(e)s de trois institutions : Frédéric Bouchard (Université de Sherbrooke), Alex Mavrovic (CÉGEP de Sherbrooke) et Mélanie Jean (Université de Moncton). La personne sera appelée à adhérer au Centre d’études nordiques (CEN) et au Groupe de recherche interuniversitaire en limnologie (GRIL), deux regroupements québécois de recherche, et travaillera en collaboration avec une équipe de chercheur(e)s du Canada (Bishop’s U., UQAM, UQAR, U. Laval) et de France (CNRS, U. Toulouse).
Formation et compétences requises :
- Maîtrise (MSc) en géographie physique, sciences de la Terre, géomatique, biologie, écologie, chimie, ou tout autre domaine connexe jugé pertinent.
- Expérience avec les SIG, les outils d’analyse spatiale, la télédétection et la programmation (Python, R, Matlab). Expérience de terrain en écologie/géomorphologie un atout.
- Débrouillardise, excellente forme physique (terrain en milieu éloigné).
Pour appliquer :
Merci d’envoyer une lettre de motivation (1 page), un CV court (2 pages max) et 3 références à :
Frédéric Bouchard (frederic.bouchard5@usherbrooke.ca)