Conférence annuelle de la SCEE, UBC 2024
Crédit photo: Andrea Wishart
Champignons de la forêt tempérée humide de l'Alaska le long du sentier de Battery Point à Haines, en Alaska, vus lors d'une pause de travail de terrain au Yukon.
Conférence annuelle de la SCEE, UBC 2024
Crédit photo: Stephanie A. Rivest
Des chercheurs prennent en note le comportement d'une Vanesse des chardons (Vanessa cardui) pendant qu'elle boit le nectar des fleurs d'un holodisque discolore (Holodiscus discolor) dans la savane à chênes de Garry sur l'île de Vancouver, en Colombie-Britannique.
Conférence annuelle de la SCEE, UBC 2024
Crédit photo: Kennedy Zwarych
Salamandre cendrée sur un podium de moule zébrée, attachée à une moule d'eau douce.
Conférence annuelle de la SCEE, UBC 2024
Crédit photo: Simon Thibodeau
Leptodiaptomus minutus (un copépode calanoïde lacustre) à différents stades de vie : nauplius (en bas à gauche), copépodite (en bas à droite) et adulte (en haut). La femelle mature (en haut à gauche) porte des œufs. Sur le mâle, la cinquième patte (utilisée pour l'identification) est visible. Les deux adultes présentent une accumulation de gouttelettes de lipides.
Conférence annuelle de la SCEE, UBC 2024
Conférence annuelle de la SCEE, UBC 2024
Crédit photo: Kendra Morgan
En Colombie-Britannique, étudiante à la maîtrise Briar Hunter effectue une échographie sur une grenouille maculée de l'Oregon, une espèce menacée, afin de mesurer son développement folliculaire.
Crédit photo: Ken A. Thompson
Photo de la paire d'espèces d'épinoches à trois épines (Gasterosteus aculeatus L.) du lac Little Quarry, en Colombie-Britannique. La femelle benthique est située en haut et la femelle limnétique est située en bas.
Crédit photo: Justine Le Vaillant
Couple nicheur d'hirondelles bicolores (Tachycineta bicolor).
Crédit photo: Lina Aragon Baquero
Mesure des échanges gazeux sur un échantillon de hêtre. Serre biologique de l'Université de Waterloo.
Crédit photo: Danny McIsaac
Couleuvre brune de DeKay, Storeria dekayi. En marchant sur le sentier du parc Tommy Thompson, j'ai vu plusieurs de ces petites couleuvres allongées au milieu du sentier parmi des brindilles. Celle-ci était très intéressée par mon appareil photo.
Crédit photo: Kevin Bruce
Étudiant au doctorat récoltant des données le long du littoral sur la côte ouest de l'île de Vancouver.
Crédit photo: Stephanie A. Rivest
Une chenille de papillon monarque (Danaus plexippus) est aperçue sur le dessus d'une feuille d'asclépiade commune (Asclepias syriaca) pendant que des chercheurs étudient les communautés de papillons autour de Montréal, au Québec.
Crédit photo: Victoria Marie Glynn
Gros plan sur un corail lime (Pocillopora spp.) du Parc national de Coiba, au Panama. On peut voir les différents polypes du corail, qui émettent une fluorescence bleue.
Crédit photo: Kristina Tietjen
La professeure Julia K. Baum prélève un échantillon de tissu sur un corail cerveau (Platygyra spp.) à Kiritimati (île Christmas, Kiribati).
Crédit photo: Stephanie A. Rivest
Les couleurs automnales vives des forêts de feuillus à Gatineau, au Québec. Ces forêts sont principalement composées d’érables à sucre (Acer saccharum), de chênes blancs (Quercus alba) et de chênes rouges (Quercus rubra).
Crédit photo: Andrea Wishart
Écureuil terrestre de Colombie (Urocitellus columbianus) dans le pré alpin du Cirque Ptarmigan, dans le Parc provincial Peter Lougheed, en Alberta. Ces rongeurs de haute altitude ont une saison active très courte et hibernent pendant la majorité de l'année. Leur écophysiologie est étudiée par des chercheurs de l'Université de la Saskatchewan.
Crédit photo: Justin Benjamin
Suivis de nids de la bernache du Canada (Branta canadensis) dans le parc national Wapusk.
Crédit photo: Mathilde Salamon
Mathilde Salamon (étudiante au doctorat, laboratoire Derry à l'UQAM) échantillonne le zooplancton à la Station de biologie des Laurentides (Québec) au début de l'hiver. Des copépodes calanoïdes de l'espèce Leptodiaptomus minutus ont été identifiés et leur ADN a été extrait pour le séquençage génomique.
Previous slide
Next slide

Bulletin actuel

Déclaration de la SCEE en support de la science aux États-Unis

4 avril 2025

Chère communauté de la Société Canadienne d’Écologie et de l’Évolution,

Nous vous écrivons pour exprimer notre inquiétude face aux actions du gouvernement des États-Unis, qui cherche à démanteler la recherche scientifique américaine, ainsi que pour exprimer notre solidarité avec les membres de la SCEE dans les institutions américaines, nos partenaires, nos collègues, et tous les scientifiques basés aux États-Unis.

Depuis son entrée en fonction, l’administration du président Trump a renvoyé des milliers de scientifiques gouvernementaux; a suspendu ou retardé des comités d’évaluation de subventions; a annulé des subventions déjà accordées; a menacé de retenir le financement de certaines universités afin de contrôler la liberté d’expression politique; a éliminé le financement pour les initiatives qui promouvaient l’équité, la diversité et l’inclusion visant à rendre l’ensemble des scientifiques plus représentatif de la population américaine; a supprimé des sites web et des bases de données sur lesquels dépendent les scientifiques et le public pour obtenir des informations correctes; et a restreint les collaborations scientifiques internationales, incluant celles avec les scientifiques au Canada. Ces attaques sur la science ont eu lieu rapidement et leurs impacts sont considérables.

La science est une entreprise non partisane qui fournit de nombreux bénéfices à l’humanité, autant à notre santé, notre sécurité et nos loisirs, qu’à notre économie et notre sécurité nationale. L’avancement de la science a donc, depuis très longtemps, reçu le support continu de tous les partis politiques majeurs au Canada et aux États-Unis. Les attaques de l’administration Trump sur la science posent une grave menace pour le progrès scientifique et la société en général.

Dans notre communauté d’écologie et d’évolution, des milliers de scientifiques des deux côtés de la frontière canadienne-américaine travaillent ensemble pour conserver la biodiversité, identifier les impacts du changement climatique, gérer les ressources naturelles, contrôler la pollution, prévenir la transmission de maladies, et pour mieux comprendre le monde naturel. Les attaques de l’administration américaine sur la science mettent en péril le progrès vers ces objectifs. La recherche sur le changement climatique est particulièrement menacée. Certaines agences américaines ont annulé le financement dans ce domaine, des preuves du changement climatique ont été supprimées et le gouvernement américain surveille les chercheur.euse.s canadien.ne.s qui collaborent sur des bourses financées par les États-Unis afin de s’assurer que le « climat » ou la « justice environnementale » ne sont pas étudiés. En réponse, certain.ne.s chercheur.euse.s ont du retirer des termes connexes de leurs articles de recherche et rapports, réécrire leurs demandes de financement et retirer leur nom de publications.

La science prospère sur le libre-échange des idées et des données. Le Canada et les États-Unis ont une riche histoire de collaboration scientifique, une collaboration qui est maintenant à risque. En tant qu’écologistes et biologistes de l’évolution, nous étudions les plantes, les animaux, et les microbes qui se déplacent librement au-delà des frontières politiques et la plupart d’entre nous avons-nous-mêmes traversé à plusieurs reprises la frontière entre le Canada et les États-Unis pour poursuivre nos formations scientifiques, faire des efforts conjoints pour avancer la recherche, ou pour présenter nos découvertes.

Les changements faits aux politiques d’immigration et aux procédures transfrontalières des États-Unis, ainsi que les nombreuses menaces envers la souveraineté et l’économie du Canada proférées par le président Trump, affaiblissent déjà ces relations. Plusieurs scientifiques et stagiaires au Canada, de diverses citoyennetés, hésitent à voyager aux États-Unis pour des rencontres, pour des séminaires, ou pour la recherche, en particulier quand des chercheur.euse.s d’origines étrangères se font détenir, déporter, ou refuser l’entrée aux États-Unis en raison de leurs vues politiques. Les universités canadiennes ont commencé à émettre des avis aux voyageurs concernant les voyages aux États-Unis et plusieurs universités américaines conseillent aux membres internationaux de leur communauté étudiante et leur faculté de ne pas voyager à l’extérieur du pays, y compris au Canada. Au-delà du ralentissement du rythme de découvertes scientifiques qui aura lieu, nous craignons que les membres de notre communauté, surtout ceux en début de carrière, souffriront en raison de la perte d’ opportunités de travail et de formation. Dans un contexte de changements rapides, nous encourageons notre communauté à considérer le besoin de déplacements transfrontaliers avec soin, de rester informé, et de suivre les avertissements aux voyageurs aux niveaux national et universitaires.

En conclusion, nous encourageons nos membres à utiliser leurs outils et leurs plateformes pour défendre la science, ici au Canada, et aux États-Unis. Nous encourageons les universités canadiennes à offrir refuge aux chercheur.euse.s qui désirent quitter les États-Unis, et aux membres de la SCEE de les accueillir avec des bras ouverts dans notre communauté. Le mois passé, la SCEE a signé la lettre ouverte « Canadians in Solidarity with Stand up for Science » Evidence for Democracy (E4D) et leur campagne Vote Science. Nous allons continuer à défendre activement la mission de notre société, l’entreprise scientifique, et nous sommes prêts à supporter les initiatives organisées par nos membres qui visent à défendre la science des deux côtés de la frontière.

Cordialement,

La Société Canadienne de l’Écologie et de l’Évolution

EN