Nous sommes ravis d’annoncer les lauréates 2020 du Prix de début de carrière de la SCEE : Diana Rennison et Kiyoko Gotanda. Diana Rennison est professeure adjointe à l’University of California San Diego, où elle utilise des méthodes issues des domaines de l’évolution, de l’écologie et de la génomique pour étudier l’évolution et le maintien de la biodiversité (https://rennisonlab.com). Kiyoko Gotanda est une chercheure invitée à l’Université de Cambridge et dont les contributions couvrent l’écologie, l’évolution, le comportement et la conservation (http://www.kiyokogotanda.com/).
Au lieu de donner des conférences plénières lors du congrès annuel, Diana et Kiyoko offriront des conférences en ligne le vendredi 26 juin à 16 h HAE, et le vendredi 3 juillet à 16 h HAE :
26 juin 16h HAE – Diana Rennison : Découvrir les fondements génétiques et écologiques de l’adaptation parallèle
3 juillet 16h HAE – Kiyoko Gotanda : Influences humaines sur l’adaptation aux îles Galapagos
Les deux conférences seront diffusées sur notre YouTube et il y aura une période de questions: https://www.youtube.com/channel/UCoP8jVN1m84wvV5PQKS8ziQ .
Merci au comité des prix et reconnaissances pour ses efforts dans ce processus, et pour son attention à l’engagement de la SCEE envers la diversité et l’inclusion. Nous avions un groupe incroyable de candidatures pour ce prix. Bien que cela ait rendu nos délibérations difficiles, cela nous a aussi remplis d’enthousiasme pour l’avenir de la recherche en écologie et évolution au Canada et ailleurs.
26 juin 16h HAE
Découvrir les fondements génétiques et écologiques de l’adaptation parallèle
Cette conférence donnera un aperçu du travail d’intégration que je mène pour déterminer les principaux mécanismes produisant et maintenant la spectaculaire diversité des espèces que nous voyons dans le monde aujourd’hui. Comment les sources de sélection interagissent-elles pour façonner le cours de l’évolution et la génération de la biodiversité? Pourquoi les organismes suivent-ils certaines trajectoires évolutives alors que plusieurs sont possibles? Pour répondre à ces questions, j’intègre la génomique des populations, les échantillonnages sur le terrain et les estimations expérimentales de la sélection naturelle. Je vais donner un aperçu de deux de mes études qui ont apporté des éléments de réponses à ces questions importantes. La première étude utilise une expérience de sélection manipulée pour tester si la divergence évolutive entre des espèces est causée par la prédation différentielle. La deuxième étude adopte une approche comparative pour établir quels facteurs génétiques et écologiques contraignent ou favorisent l’évolution adaptative.
3 juillet 16h HAE
Dr. Kiyoko Gotanda
Influences humaines sur l’adaptation aux îles Galápagos
Les îles Galápagos sont réputées pour leur biodiversité endémique unique qui a inspiré Charles Darwin à développer sa théorie de l’évolution par sélection naturelle. En particulier, les pinsons de Darwin sont un exemple emblématique du rayonnement adaptatif dû à la sélection naturelle, où environ 18 espèces ont évolué à partir d’un seul ancêtre commun. Des radiations adaptatives peuvent se produire lorsque l’exploitation de nouvelles niches écologiques peut conduire à la spéciation, c’est-à-dire à la formation d’espèces entièrement nouvelles. Chaque espèce de pinson de Darwin est en mesure de se spécialiser sur des produits alimentaires spécifiques et innover afin de tirer profit des nouvelles sources de nourriture, par exemple, en utilisant des outils. Les humains peuvent représenter des menaces majeures pour de telles radiations adaptatives en modifiant les pressions de sélection sur les pinsons de Darwin, et ainsi influencer leur adaptation et leur évolution. Aux îles Galápagos, les humains ont des effets directs et indirects sur l’adaptation des pinsons de Darwin. Ma recherche se concentre sur trois influences humaines: les prédateurs introduits, les nouveaux aliments, et l’urbanisation, et la façon dont ces pinsons emblématiques s’adaptent à la présence de l’homme sur les îles.